L’éthique en situation de rareté de main-d’œuvre

Par Caroline Bergevin, Direction des services aux organisations

Hormis le salaire, de nos jours, les personnes à la recherche d’un emploi recherchent également une expérience-employé·e enrichissante : environnement de travail et climat sains, flexibilité, possibilités de développement et de progression, etc. Mettre en place une culture éthique dans votre organisation s’inscrit dans ce courant et est également une bonne façon d’attirer de nouveaux talents.

COMMENT METTRE EN ŒUVRE UNE CULTURE DE L’ÉTHIQUE DANS SON ORGANISATION?

Pour que l’éthique soit partie intégrante de la culture organisationnelle, vos pratiques de gestion doivent la refléter en misant sur des valeurs comme l’intégrité, le respect, la confiance, la transparence et l’honnêteté dans vos décisions et vos gestes au quotidien. Pour ce faire :

• Rappelez aux personnes de vos équipes les valeurs éthiques de l’organisation, de façon régulière : dans vos échanges, dans les formations, dans un code de conduite ou encore un manuel à l’intention du personnel.
  
• Traitez les personnes avec respect et équité, quel que soit leur statut; faites en sorte qu’elles se sentent écoutées. Basez-vous ensuite sur leurs préoccupations pour adapter vos stratégies en vue d’une expérience-employé·e enrichissante pour tous.
  
• Assurez la transparence et rendez l’équipe de direction accessible pour les employé·es en mettant en place une politique de « porte ouverte ». Votre ouverture instaurera alors un climat de confiance avec le personnel et augmentera la productivité et la performance des équipes de travail.

Toujours dans l’objectif de vous distinguer comme employeur de choix et de favoriser l’expérience-employé·e, faites un pas de plus dans la mise en place d’un climat de travail éthique pour le personnel :

• Reconnaissez les personnes qui ont un comportement éthique en valorisant les actions souhaitées.
  
• Faites en sorte que les politiques de dénonciation des risques éthiques soient connues, compréhensibles et puissent être utilisées de façon anonyme par le personnel.

Finalement, il s’agit d’intégrer la responsabilité sociale de l’organisation au cœur de sa stratégie organisationnelle et de tous les processus décisionnels de l’organisation. Pour ce faire, en plus de considérer les indicateurs économiques pour créer de la valeur, considérez aussi les indicateurs sociaux et environnementaux. De cette façon, le personnel comprendra mieux le sens de son travail et de quelle façon il participe à améliorer positivement la société. Sachez aussi que lorsqu’une organisation lie l’économie et l’humanisme dans sa stratégie ainsi que dans son éthique de travail, on peut dire qu’elle est progressiste.